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©TousDroitsRéservés/EmmanuelleSamson2021

​Sculptures

          Pour répondre à l'invitation de Jean-François Dumont, j'ai investi la galerie avec un dispositif de sculptures. J'ai pris des mesures de l'espace pour en dessiner un plan précis. Puis j'ai travaillé à distance, dans mon atelier, avec des matériaux récoltés, des pièces de bois et de tôles que j'assemblais avec des tiges filetées. J'ai travaillé simultanément sur le plan, pour positionner les emplacements des obstacles et des passages, et avec les matériaux pour trouver des équilibres qui prenaient appui tantôt sur le sol et tantôt contre les murs. Mes sculptures étant très ouvertes, je tenais compte aussi des points de vue qu'elles donnaient à voir, ainsi que des connections et des croisements qui survenaient entre les lignes des unes et des autres. Ce travail, entièrement démontable, a été transporté et reconstruit à l'identique in situ deux semaines avant l'exposition. Puis plus tard, les matériaux ont été à nouveaux dispersés pour se mêler à d'autres et prendre place dans de nouvelles sculptures.

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​pour l'Instant

          J'ai construit une maquette de la galerie à 650 km de distance à partir des mesures que MDLX m'a envoyées. Une fois le projet décidé, j'ai fait le déplacement dans le Jura. Le plafond des trois petites salles près de l'entrée a été percé d'une multitude de petits trous pour faire passer des tiges d'acier qui ondulaient verticalement comme un rideau de pluie. L'espace devenait presque saturé, obligeant l'hypothétique visiteur à se faufiler de biais dans les interstices. Dans la grande salle, beaucoup plus haute sous la pente du toit, 380 cavaliers ont été plantés dans le sol et sous la toiture. Ils ont servi à tendre des diagonales élastiques et amovibles. Des crochets ouverts, positionnés à chaque extrémité, facilitaient leurs déplacements. Ici, le visiteur serait mis à contribution pour déplacer les lignes et pour faire varier, en conséquence, le tracé des chemins accessibles.

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Mobiles

          La galerie du Haut-Pavé, d'une surface au sol de 680 x 670,5 cm, est séparée par deux larges piliers. La hauteur du plafond est de 3 mètres. Elle s'ouvre sur une grande baie vitrée de 5 mètres de long qui donne sur la rue. Comme l'on se projette dans l'étude d'un espace habitable, j'ai imaginé des circulations, cherché des repères, inventé des gestes et imaginé des lignes. J'ai construit vingt quatre Mobiles pour les suspendre à différentes hauteurs et tracer le mouvement d'un envol qui s'enroulait autour des piliers, frôlait la vitre, descendait au ras du sol puis s'élançait à nouveau en prenant de l'altitude. Certains étaient un peu isolés tandis que d'autres se groupaient à la manière d'un essaim. Mais on pouvait toujours considérer les choses différemment en changeant de place. Chaque pièce, constituée de carton plié, de bois et de métal découpés, de capsules percées, de tiges filetées, pouvait aussi être regardée séparément comme un micro organisme en équilibre autonome.

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Sculptures Dansées

          Ces 3 sculptures se combinent pour n'en faire qu'une, ou s'écartent pour ouvrir des passages. Le dispositif prend des formes différentes aux mesures des espaces qui l'accueillent et me permet, dans chaque situation, d'en dessiner une nouvelle cartographie. J'ai construit ces sculptures légères et mobiles comme un lieu à explorer, où se glisser, à mettre en mouvement, en déséquilibre, à faire basculer, pivoter et tourner. C'est par ses décisions et son énergie que la danseuse anime les sculptures en mettant son propre équilibre en jeu. Elle cherche des passages, hésite, prend des décisions. Les sculptures qui incitent à l'exploration, génératrices d'un mouvement dans lequel elles sont entrainées et qui les transforme. Pour suivre cette évolution, les visiteurs traversent l'espace, leurs déplacement tracent des trajectoires pendant que le dispositif se recompose. Ils ne sont pas là seulement pour regarder mais aussi pour prendre part.

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Reconstruction

          J'ai décidé d'ouvrir cette boite. Je l'ai démantelée en un nombre conséquent de pièces détachées. Au cours de la découpe à la scie, j'ai découvert au fur et à mesure les matériaux dont elle était faite sous son épaisse couche de peinture : contreplaqué, poutrelles de bois, aggloméré en doubles cloisons. Puis je l'ai reconstruite dans un ordre différent. La forme et les dimensions du nouvel assemblage ont été déterminées par l'espace des deux pièces adjacentes de la galerie et le passage entre les deux. Le sol, un des murs et le pilier ont été les supports de ma sculpture qui se tenait en équilibre grâce à des tiges filetées et des serres-joints. Pour avancer le visiteur devait se faufiler, se pencher, enjamber. J'envisageais cette construction comme un état temporaire et provisoire de ma sculpture qui aurait pu être reconstruite encore ailleurs et prendre de nouvelles formes dans d'autres lieux.

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Sculptures

          Jean-François Dumont m'a invitée à réaliser deux sculptures pour les vitrines du rayon art de la librairie Mollat. Il me donna les dimensions au téléphone. Je revenais tout juste d'un séjour de plusieurs mois en Inde où j'avais dessiné beaucoup d'arbres avec toutes leurs ramifications. Mes sculptures devaient tenir dans deux petits espaces aux contours transparents et séparés l'un de l'autre par une porte d'entrée. Ayant peu d'amplitude pour prendre appui au sol, mes sculptures ne pouvaient pas s'élever beaucoup, mais pour l'une d'elle j'ai trouvé le moyen d'appuyer une diagonale contre la paroi de verre pour développer au-dessus une petite arborescence.

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