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détail du
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de la structure 2
Structure 3 de Sculptures Dansées, hauteur maxi : 236 cm, envergure maxi 280 cm,
16 kg, tubes d'acier et d'aluminium, tiges filetées, bois, tôle.
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de la structure 2
détail du lien 7 de la structure 3
Origine du projet de Sculptures Dansées
J'ai voulu tenter l'expérience de voir mes grandes sculptures devenir habitées autrement que par des spectateurs prudents qui gardent une certaine distance (face à la précarité ?). Par ailleurs j'ai découvert le travail de la danseuse Perrine Fifadji dans lequel je retrouvais une recherche tendue entre de fragiles équilibres et une puissante énergie. J'imaginais que l'intervention de Perrine dans mes sculptures pourrait leurs donner d'autres formes et les mettre en mouvement. Perrine a accepté de s'impliquer dans ce projet de « sculptures dansées » par curiosité et dans un esprit d'ouverture.
Description des Sculptures Dansées
Ces 3 sculptures se combinent pour n'en faire qu'une, ou s'écartent pour élargir le volume et ouvrir des passages. Construites principalement en tubes d'acier et d'aluminium assemblés avec des tiges filetées, elles sont légères et mobiles, pour que Perrine puisse les explorer, se glisser au travers, les mettre en mouvement, en déséquilibre, les faire basculer et tourner. Il n'y a pas de haut, de bas ou de côté : ils sont sans cesse intervertis. Chaque sculpture a la possibilité de pivoter pour se caler sur trois points d'appui dans plusieurs positions.
Ce travail, entièrement démontable, peut être reconstruit à différents endroits.
Vue des Sculptures Dansées
détail du lien 1 de la structure 2
La rencontre
Entre le 18 octobre et le 12 novembre 2010, l'Association ASuivre nous a offert la possibilité de travailler dans le grand local qu'elle occupait 85 rue de Marmande à Bordeaux. Lorsque Perrine est arrivée pour la première fois à la rencontre des sculptures, elle a immédiatement compris qu'elles n'avaient pas de contours infranchissables ni de limites. Depuis l'intérieur, elle les a soupesées, les a portées en faisant quelques pas puis en tournant sur elle-même, elle a esquissé quelques mouvements en écartant les bras comme pour mesurer l'espace disponible. Puis elle a remarqué des contacts sonores avec le métal, des vibrations. Un jeu s'est rapidement instauré avec les sculptures sur le principe de l'écho, de l'écoute, de la réception, de la résistance réciproque et de l'échange.
détail du lien 6 de la structure 2
détail du lien 8 de la structure 3
détail du lien 12
de la structure 1
détail du lien 23 de la structure 2
Le mouvement
La danseuse vient multiplier les possibilités du dispositif combinatoire en mettant en jeu son propre équilibre, en devenant elle-même un pivot entre deux points d'appui, en créant de nouvelles tensions, en modifiant les rapports et les distances. Elle augmente les dimensions de l'espace. C'est par ses décisions et par son énergie qu'elle anime les sculptures. Ce sont les sculptures qui incitent à l'exploration en ouvrant des « fenêtres » et des perspectives. Les sculptures sont génératrices d'un mouvement dans lequel elles sont entrainées et qui les transforme. Chaque ligne tracée fait partie d'un réseau qui se prolonge à chaque croisement pour cerner le contour instable d'un passage, d'une direction, d'un objectif. Dans ces conditions la danseuse invente une gestuelle attentive qui lui permet de progresser successivement dans les interstices. Elle nous donne à voir, de façon tangible, les dimensions multiples d'un espace en mutation dans lequel elle doit sans cesse réinventer des repères, se perdre puis se retrouver. Face à l'imprévisible, elle convoque sa curiosité, son écoute, sa conscience des prises de risque, sa volonté et ses incertitudes. C'est par ses décisions et son énergie que la danseuse anime les sculptures en mettant son propre équilibre en jeu. Elle cherche des passages, hésite, prend des décisions. Les sculptures qui incitent à l'exploration, génératrices d'un mouvement dans lequel elles sont entrainées et qui les transforme. Je suis très intéressée par cette gestuelle très particulière de la danseuse en train de chercher, de douter, d'hésiter, de comprendre, de se souvenir, de décider, d'explorer ses propres limites, de se mettre en déséquilibre. Elle improvise un parcours toujours différent. Après son passage, le dispositif qui a évolué prend une autre apparence. Les sculptures, qui se sont associées puis dissocier en alternance, ont tourné et semblent différentes.
mise en action des Sculptures Dansées par Perrine Fifadji à la Fabrique Pola, Bordeaux, le 8 novembre 2011, extrait :
Un travail in situ
La position des sculptures est différente dans chaque espace où ce travail est présenté. Le dispositif s'adapte à chaque situation. Il dépend des dimensions du lieu et de la manière dont on peut se déplacer à l'intérieur. Je n'imagine pas que ce
travail puisse être présenté en extérieur : il a besoin d'une architecture, d'un espace cadre, qui le contienne et lui permette de prendre une forme. Chaque lieu représente de nouvelles contraintes qu'il faut dépasser pour découvrir d'autres possibilités.
Dans chaque situation se dessine une nouvelle cartographie sur laquelle je peux tracer un mouvement particulier et des repères au sol.
mise en action des Sculptures Dansées par Perrine Fifadji à la Fabrique Pola, Bordeaux, le 18 octobre 2011, extrait :
mise en action des Sculptures Dansées par Perrine Fifadji à la Fabrique Pola, Bordeaux, le 25 octobre 2011, extrait :
détail du lien 12 de la structure 2
Structure 3 de Sculptures Dansées, hauteur maxi : 236 cm, envergure maxi 280 cm,
16 kg, tubes d'acier et d'aluminium, tiges filetées, bois, tôle.
détail du lien 11 de la structure 2
détail du lien 11 de la structure 3
détail du
lien 10
de la structure 2
Structure 2 de Sculptures Dansées, hauteur maxi : 253 cm, envergure maxi 313 cm, 24 kg, tubes d'acier et d'aluminium, tiges filetées, bois, tôle.
Cartographie d’un itinéraire des Sculptures Dansées en octobre 2010 chez ASUIVRE, 85 rue de Marmande à Bordeaux.
« Le fait de marcher présuppose que, à chaque pas, le monde change en quelques-uns de ses aspects et que quelque chose aussi change en nous. » Italo Calvino, Les Milles Jardins, in Collection de sables, le Seuil, 1986.
La place des visiteurs
La Fabrique Pola nous a accueillies entre 29 septembre et le 30 novembre 2011 dans sa grande salle rue Corneille à Bordeaux. Nous avons pu y mettre ce dispositif en action à plusieurs reprises et avec des publics différents. Pour suivre l'évolution du processus, les visiteurs traversent l'espace. Leurs déplacements tracent des trajectoires pendant que Perrine danse et que le dispositif se recompose. Ils ne sont pas là seulement pour regarder mais aussi pour prendre part.
Structure 1 de Sculptures Dansées, hauteur maxi : 219cm, envergure maxi 315cm, 14kg, tubes d'acier et d'aluminium, tiges filetées, bois, tôle.
détail du lien 24 de la structure 2
détail du lien 21 de la structure 2
Structure 1 de Sculptures Dansées, hauteur maxi : 219cm, envergure maxi 315cm, 14kg, tubes d'acier et d'aluminium, tiges filetées, bois, tôle.
détail du lien 25 de la structure 2
sur le site de ASUIVRE :